mercredi, septembre 13, 2006

Bleu comme l'enfer à mes pieds





Lundi, j'avais pas le moral. Des bleus à l'âme...
Je sais pourquoi je suis comme ça...
Mais j'ai beau faire, ça ne passe pas.

Alors, en fin d'après midi, prise d'une subite folie, j'ai pris ma caisse.
Et je me suis tirée au bord de la mer, mon appareil photo, fidèle compagnon, en bandoulière.
Histoire de laisser tout derrière, de respirer un peu.

Arrivée là bas, j'ai traversé un désert de sable et je suis allée au bord de l'eau, sans même retirer mes croquenots.

Et je suis restée là.
Longtemps.
Je ne sais plus combien de temps.

A sentir la brise caresser doucement mon visage et mes cheveux.
A respirer l'air du large, cet air qui me calme et me console quand j'ai trop pleuré.
A passer ma langue sur mes lèvres pour y recueillir les gouttes d'eau salée.
A écouter le bruit des vagues se briser sur les rochers.
A regarder le bleu de l'eau, cette eau si pure dont on ne voit pourtant pas le fond.

Puis le vent s'est levé.
Il s'est mis à souffler. Fort. Très fort.
Toutes les mouettes qui bullaient à coté de moi se sont envolées.

Alors j'ai levé les bras, j'ai fermé les yeux et j'ai attendu.
J'ai attendu de m'envoler...
Mais rien n'est venu.
Ca , je sais aussi pourquoi. C'est parce que je n'ai pas d'ailes au bout de mes bras.

Alors, je suis repartie. J'ai retraversé le désert.

Sur le chemin , j'ai rencontré une mouette.
Elle était seule et, après avoir tournoyé quelques instants au dessus de moi, elle s'est posée.
Et, à pattes, elle a fait la route à mes cotés.

A un moment, comme elle me suivait, je me suis arrêtée et je me suis retournée.
Elle aussi s'est arrêtée et elle m'a regardé.

Je me suis assise sur le sable et elle s'est approchée.

- Comment tu t'appelles ? lui ais je demandé

- Gniark !

- Gniark ?! Quel drôle de nom ! Enfin, chacun le sien, hein. J'en connais d'autres qui n'en ont pas de facile à porter...

- Gniark ! qu'elle m' a répliqué

Alors , elle et moi, on s'est mis à causer.

Ce qu'elle m'a dit ne vous regarde pas, j'ai promis de garder ses secrets.

Moi, je lui ai parlé de mes angoisses, de mes chagrins,de mes peines, de mes peurs aussi.
Je lui ai dit que la nuit allait bientôt tomber.
Et qu'avec elle reviendraient tous ces fantômes qui ne cessent de me hanter.

- Gniark ! Gniark ! m'a t elle répondu

Ca fait du bien de parler à quelqu'un...

Ensuite, on s'est quittées.
Elle est repartie vers le large et moi vers ma destinée.

Arrivée à ma voiture, j'ai enlevé mes pompes pour décoller le sable qui s'était invité entre mes doigts de pieds.

Et là, je me suis aperçu que le cuir intérieur de mes mocassins avait déteint sur ma peau. Forcément, hein, à marcher dans l'eau sans se déchausser....

J'avais les pieds tous bleus. Un joli bleu royal et profond, ma foi. Mais bien incrusté et impossible à enlever.

Comme des passants s'apprêtaient à me dépasser, je me suis dépêchée, j'ai remis mes pompes et j'ai démarré. Pas trop envie qu'ils me prennent pour une grosse crado négligée...

En sortie de ville, je me suis arrêtée à un feu rouge.
A peine le temps d'allumer mon autoradio que je vois deux types arriver dans ma direction, tenant chacun d'une main un énorme carton.
Un brun, un blond, tous les deux mignons.
Le brun me sourit, s'abaisse au niveau de ma fenêtre ouverte et je l'entends me dire :

- Ca t'intéresse de te faire prendre en sandwich ?

- De koi ?!? que je lui dis, incertaine d'avoir bien entendu

Alors le brun me sourit à nouveau et tend devant lui un casse dalle gruyère jambon qu'il a sorti de son carton. Et il me dit en criant pour couvrir le son de l'autoradio :

- Un sandwich ? Ca t'intéresse de nous prendre un sandwich ?

Ouf... Un instant, j'ai cru qu'il se montrait grivois.
Le célibat, ça me réussit pas, moi...
Ni d'ailleurs à mes oreilles, les pauvres vieilles....

Je réponds au brun que, non merci, j'ai pas faim.
Il sourit, me dit : "tant pis". Le blond me sourit aussi et en partant, me fait un signe de la main.

Le feu passe au vert. Je redémarre.

Tiens....J'entends déja mon pote Rico..Quand il va lire ça, comme d'habitude, il va me dire :
" 'Tain, mais t'aurais dû t'arrêter, engager la conversation, je sais pas moi, demander si il y avait des cornichons ! T'es fermée comme une huitre trappiste ma pauvre fille, comment veux tu qu'un type ait envie de te découvrir ou de te fréquenter ?!! Dès qu'un homme s'approche, tu rentres dans ta coquille aussi vite qu'un escargot à l'approche du cuistot ! "

Ouais, Rico, t'as sans doute raison...
Mais je ne cherche pas une aventure d'un soir...
Je ne cherche pas non plus à me "caser", comme on dit.
Je ne sais pas ce que je cherche.
Peu être qu'après tout, je ne cherche rien.
Ou peut être que si.
Peut être que je rêve de trouver "un confesseur idéal, à qui tout dire, tout avouer, je rêve d'un saint blasé " (CIORAN - De l'inconvénient d'être né ).

Oui, j'ai le blues...
J'ai du bleu dans l'âme, mes pieds sont bleus, ma voiture aussi.
Bleu, comme la nuit qui s'avance.
Bleu comme ce gouffre qui s'ouvre lentement sous mes pieds.
Bleu comme l'Enfer...

20 commentaires:

Anonyme a dit…

Et bah dis-donc, on a raison de dire que parfois, plus c'est long, plus c'est bon. J'ai beaucoup aimé, ce côté vers libre, ce côté poésie moderne, ce côté "ma vie est un conte", ce côté petit prince (ou plutôt petite princesse). L'autre parlait bien à un serpent, pourquoi pas à une mouette ! Bon, t'es peut-être pas tombée sur la plus cultivée du groupe, elle avait pas grand chose à dire, apparemment, à part gniark et aussi gniark et, si j'ai bien lu, gniark ! Mais bon, l'avantage avec les mouettes, c'est que si elles racontent des conneries, et bah tu le sais pas vu que tu comprends rien ! Si ça se trouve, c'était un mâle et il t'a dit : "èh, chérie, ça te dirait un becquo-lingus !" Va savoir !
Bon, en tout cas, c'est très sympa à lire. J'ai aimé beaucoup tout plein. J'espère juste que le prochain sera un peu plus positif.
En revanche, je me demande comment je dois prendre le fait que, étant moins disponible à cause de mon nouveau boulot (oui, j'ai un boulot !), tu me remplaces par une mouette... Me dis pas qu'elle était de Bruges, quand même !

Anonyme a dit…

Je ne dirais qu'un mot, que j'ai d'ailleurs oublié d'ajouter à la suite de la litanie que tu m'aurais sans doute débitée si je ne l'avais déja pas écris : Gniark ! :)
Dis donc Rico, t'as pas vu l'heure ?!! 21 H 58 ! Tu devrais déja être en train de ronfler... Tu vas faire peur à tous les habitants de Poups Land si tu veilles aussi tard ! Allez hop ! File te coucher, 'spèce de poule belge ! :)
Et t'inquiètes pas, si tout va bien, mon prochain post va parler de toi... A ta place, j'irai me cacher tout de suite :)
PS: Merci pour le commentaire, c'est sympa, t'es un ami... Belge, oui, mais un ami :)

Anonyme a dit…

T'inquiètes pas pour Poups-Land ! Ch'uis toujours d'attaque pour certaines choses ! Elle avait d'ailleurs mis un de ces décolletés aujourd'hui ! Un truc de ouf ! Et une jupe à volants plutôt sympa. J'aime bien son style désuet-coquet. L'autre jour, elle était en Jean's, et il lui moulait bien son cucul ! Y'a des moments, j'adore mon job !

Anonyme a dit…

Ouais, j'vois ça ... J'ai toujours su qu'au fond , t'étais un intellectuel , toi...
Mais au fond de quoi , ça je sais pas.....
Enfin, bon, pendant ce temps , les z'ékureuils sont peinards tranquilles. En tant que partisane convaincue du WWF , je ne peux que te féliciter d'avoir cessé de les harceler....

Anonyme a dit…

Moi, ze voudrais juste être désagréabeu... Je peux ?

Sûrs ?

La photo... C'est ps une mouette...
C'est un goéland...
Et un goéland, ça à moins de vocabulaire qu'une mouette, mais quand même plus qu'un belge ;)

Arrfff...
Essaye la forêt aussi, ou les bars. Il y a des mouettes aussi dans les bars...
Et puis mon conseil, mon vrai conseil. Sérieux et tout et tout... N'essaye rien du tout. Ne cherche pas à te sauver, et ne cherche pas à changer ou a faire accéler le temps pour que les choses se fassent plus vite. Le temps, celui qui passe trop vite ou trop lentement quand tout va mal, les jours à se sentir mal, les jours à ne rien faire, ce temps là fait partie du renouveau, de la renaissance. 1 bébé met 9 mois avant de naître, c'est long. Chaque chose met du temps à se faire connaître, germer, pousser. Alors accpete le ou souffre car tu pourras te rebeller contre tout ce que tu détestes dans ta vie, entre le temps et toi, c'est lui qui gagnera sans même avoir à sa battre.

Dans tout ce que je vois au travers de toi, c'est une seule chose : la peur de l'avenir. Peur de rester seule, peur de ne plus partager, ni avoir confiance. Tout ça, c'est juste la peur de l'avenir.

Comprends que tu ne maîtrise ni ton destin, ni le temps qui passe, accepte le, et vis juste au jour le jour, ton avenir ne doit jamais dépassé la semaine, le week end qui va arriver. Et encore. Tes seules préoccupations doivent être de ne pas en avoir, comme se promener sans but dans une ville sans savoir où tu vas, juste te promener. Tu découvres beaucoup plus ta ville de cette manière car quand ton regard est fixé sur un objectif, il ne vois pas les à côtés.

Arrête de penser à l'avenir, ou alors continue mais accepte d'en souffrir et ne t'en plains pas alors.

Anonyme a dit…

Et offrez moi un dictionnaire ou un correcteur othographique, ou alors une bonne cure de sommeil.

Anonyme a dit…

S'ai quoa un corequeteur ortaugrafique ?

Anonyme a dit…

Effectivement c'est un Goéland.. Et je mets un Euro dans le Pingouin...euh, je voulais dire dans le Nourin....

Anonyme a dit…

'toute façon, ça reste un laridé...

Anonyme a dit…

>>"1 bébé met 9 mois avant de naître, c'est long."

T'es enceinte, Kat ? 'tain, tu nous caches des choses !
Heu, je tiens à signaler à notre très nombreux auditoire que je n'y suis ABSOLUMENT pour rien :-D

Anonyme a dit…

Et une cuite au planteur, ça met combien de temps avant de passer ? Hips !

Anonyme a dit…

Je sais pas, je me souviens plus... :-)

Anonyme a dit…

Oui , Mike...
La patience est ce qu'il me manque parfois.

Je me débats car je me sens impuissante et fragile dans cet état. Je n'aime pas ce spleen permanent qui tournoie sans cesse autour de moi. Il me fait souffrir.Je voudrais qu'il s'en aille, c'est humain.
Je ne lui pas demandé de rester et je ne me complais pas dedans.

J'ai compris qu'il fallait du temps,pour calmer mes peines et guérir mes cicatrices.
Mais peut être que je n'arrive pas à l'accepter complètement.
Peut être parce que je pense que, si j'en suis là actuellement, c'est que, dans le passé, je n'ai pas fait suffisamment attention à moi, je ne me suis pas suffisamment aidée et aimée.
Je ne pense pas à l'avenir, j'essaie de prendre les choses petit à petit, au jour le jour, comme elles viennent.
Mais je ne suis pas un pur esprit.
Et d'un autre coté, je sais que si je veux me sentir bien, il faut que je fasse du ménage dans ma vie.
Certaines choses doivent changer , bouger.
N'avoir aucun projet, ne pas vouloir changer,même si c'est à long terme et progressivement, ce qui me fait souffrir, ce qui m'empêche d'avancer, de me réaliser, de trouver le sens de ma vie, c'est me résigner à attendre...
Attendre la providence, le coup de chance, que ça passe ou que ça vienne, sans bouger ? Sans m'aider ? C'est pire que de se résigner à mourir.
J'accepte ma souffrance mais je ne veux pas la garder, je veux la combattre et je veux la tuer.

Oui, je sais qu'on ne maitrise ni le temps, ni le destin. Mais attendre au bord de l'eau n'aide pas à traverser le ruisseau. Encore moins l'Océan.
Dans les années les plus noires de ma vie, si je m'étais résignée, si j'avais attendu sans me débattre, sans me battre, je serais morte aujourd'hui.

J'accepte les choses mais pas comme une fatalité, je ne les prends pas pour définitives. Il y a , tu me l'as dit, des choses immuables. Mais il y a aussi des choses variables.
On ne peut pas changer le destin, mais on peut lui donner un coup de main. On peut se donner un coup de main. Si on a envie de vivre, d'aimer, de s'aimer.

... Peur de rester seule, non. Le passé m'a enseigné qu'il vaut mieux être seul(e) que mal accompagné (e).
La solitude me fait aussi du bien, elle me permet de me retrouver.
Peur de souffrir, oui. Ce n'est pas un réflexe vis à vis de l'avenir, mais quelquechose qui me vient du passé.


Peut être que ce que je dis est contradictoire...
Mais c'est ce que je pense et ce que je suis...
A mi chemin entre l'ombre et la lumière, entre le mal et le bien, entre le vice et la vertu.
Je suis Shadowgirl... La fille de l'ombre...
Et l'ombre n'existe pas sans lumière...
Le présent n'existe qu'entre l'avenir et le passé...
Difficile équilibre entre blanc et noir, entre le yin et le yang..
Un équilibre précaire, sur le fil du rasoir, un seul coup de vent pourrait tout faire chavirer...

Au fait....

Quelqu'un aurait un aspro ? :)

PS: T'as raison, c'est un goéland, je m'suis croutée....Je te savais "alcidophile" mais j'ignorais que tu étais passé maitre "es " laridés...
Franchement, là, tu épates l'autiste blonde et belgitudisante que je suis.... :)

Anonyme a dit…

Certaines choses doivent changer et bouger : oui. Mais connais tu des choses qui restent éternellement les mêmes ?
Tout change tout le temps, et cela t'échappe de toute manière.
Ce que je veux dire, et crois moi, je suis bel et bien passé par là, mais ça,il faut du temps pour le voir et parfois on ne le voit pas aisément ni seul, c'est que : ton malheur actuel, tu en es responsable en partie.

Si tu es mal actuellement, c'est aussi parce que tu connais ce dans quoi tu vis. J'entends par là que l'être humain est ainsi fait qu'il reste souvent dans son trou parce qu'il le connaît bien, au lieu de se bouger et d'affronter la lumière.

Ce n'est pas une simple image. Tu te poses en victime permanente et tout ce qui t'arrive n'est pas de ta faute. J'ai fais pareil, mais là, je ne suis pas d'accord. Te retrouver seule et la manière dont cela s'est passé n'est pas de ta faute, du moins pas complètement. Maintenant, si tu es malheureuse, c'est de toi et uniquement de toi que cela vient. Choisir d'aller mieux ce n'est pas une chose facile. Pleurer sur son sort n'apporte rien, crier et vouloir tout péter non plus.

Ce spleen, vois tu, fais simplement partie de ton chemin. Un sage m'a appris un jour (un vrai sage qui a sa place dans mon coeur) que peu importe l'endroit où tu arrives, si même tu arrivés quelque part, dans un voyage, ce qui est important, c'est le chemin. La destination n'est qu'un prétexte pour la marche et le chemin. Comme dans une expédition, un trekking, certains chemins sont durs, tu en chies, tu te demandes ce que tu es venu faire là, mais c'est moments font partie du chemin et tu ne peux pas les éviter, ni ne doit les fuir. Au contraire, ce sont des moments ou tout paraît tellement plus profond, intense, réel, où la sensibilité est la plus développée. Utilise les pour sentir les autres et te tourner vers eux, communier, et ne pas regarder ton passé et te lamenter sur ce que de toute manière tu ne pourras plus changer.

Vivre au jour le jour parce que le temps est le plus fort : tu ne changeras plus le passé, et tu ne maîtriseras jamais ton avenir.

Anonyme a dit…

Tain... Y a une brouette qui vient de se poser sur le clavier et maféfaire des fautes.
Je déteste les brouettes marines ! (surtout les bleues)

Anonyme a dit…

Oui, Mike, je connais au moins une chose qui restera éternellement la même... La belgitude de Rico :)

Mais ne crois pas que je ne t'écoute pas et que je ne prends pas en compte ce que tu me dis. J'écoute. J'écoute et je réfléchis à ce que tu dis.

Oui,si je suis mal actuellement, c'est que je sais dans quoi je vis. Je sais aussi ce qui va se passer quand je vais bouger de mon trou et sauter dans la lumière.
Derrière moi, tout va s'embraser et exploser.
Pas facile de sortir des bases solides et certaines de son terrier pour l'inconnu impalpable et immaitrisable. Surtout pour quelqu'un comme moi qui a tant ressenti le besoin de tout contrôler pour se sentir en sécurité , qui a cherché à accoster sur une parcelle de terre solide après avoir lontemps erré dans les eaux marécageuses et les sables mouvants.

Je ne pense pas me poser systématiquement en victime permanente de ce qui m'arrive.
Un (jeune ) sage m'a "reproché" , bien au contraire, de me juger coupable de tout.
Je ne me lamente pas sur le passé mais je dois aussi faire avec ce que le temps m'a légué. Mon histoire n'est pas ma faiblesse, c'est aussi ma richesse.
Je ne me lamente pas sur l'avenir, je ne sais pas de quoi il est fait. Et je m'en fous.
Je m'en fous parce que oui, je suis sur le chemin, peu importe où il me conduira. J'ai déja fait trop de chemin pour m'arrêter et penser ou même vouloir retourner en arrière.

Mais parfois, le chemin est obscur et plein de ronces et comme quand j'étais enfant, la nuit m'opprime et je me mets à pleurer.
Ca je sais pourquoi. C'est parce que je suis humaine, avec mes forces mais aussi mes faiblesses.

Et parfois, le chemin est plus facile, et on s'aperçoit qu'il est fréquenté.
On y croise des fois quelques pélerins qui vous indiquent un petit raccourci, qui vous prêtent un peu de lumière quand on n'y voit plus rien.
Des fois même, on croise des z'animos bizarres...
Par exemple, sur mon chemin, il m'est arrivé de croiser un Pingouin.

J'sais pas ce qu'il cherchait et où il allait. Je lui demandé où il se rendait. Il m'a répondu : " Je vais vers ailleurs".
En fait, je crois qu'il cherchait à regagner les banquises glacées de la Belqique... :)
Mais ça m'a fait réfléchir..
Peut être parce que j'avais des points communs avec lui.
Peut être parce que, en le regardant, j'ai cru me regarder dans un miroir.

Anonyme a dit…

Non, Maïke, c'est pas une brouette...
Fé chier les zotistes, on leur explique un truc, deux minutes après ils z'ont oublié..
Le truc bleu qui s'est posé sur ton clavier, ca fait "bzzz, bzzz" ?
Oui ? Ben alors ça s'appelle une mouche... Une grosse mouche bleue....
Y serait peut être temps que tu nettoies sous tes touches de clavier, Nan ? Y'a à bouffer pour mille ans là dessous... :)
Tiens j'aperçois même un bout du Cookie à Rico....

Anonyme a dit…

Hum, troublante cette citation de Cioran à cette date là et avec ces mots pour la précéder. Je ne te demande pas où tu as pioché l'idée de relire ce jour là, en particulier, "de l'inconvénient d'être né" car je pense que j'en ai une idée assez précise. Je peux répondre à l'état d'esprit qui fut le tien par une autre citation du même auteur, mais pas du même livre:
L'amour est de la sainteté plus de la sexualité.-Rien ni personne ne peut adoucir ce paradoxe abrupt et sublime
Cioran, Le crépuscule des pensées

J'aime beaucoup ton texte. Il y a du lyrisme, de la poésie et un grand talent de conteuse qui sait retenir l'attention de celui ou celle qui écoute. Oui, j'ai bien écrit qui écoute car les sons sont omniprésents, comme sur une bande de film.

Et tu retournes à la mer, chercher le goût salé de tes larmes qui ne coulent plus mais t'entourent et te resourcent.

J'aime ce texte.......

Anonyme a dit…

Les livres ne s'ouvrent jamais à nouveau au hasard, les pages ne se redévoilent qu'au fur et à mesure qu'on avance sur son propre chemin.
Cette phrase de Cioran pourrait être correcte...
Mais pas en ce qui me concerne. Car ce que je cherche, c'est simplemement à réconcilier les anges et les démons qui s'entredéchirent au fond de mon âme.Ce n'est pas seulement une histoire d'Amour ou de Haine, de manque ou de peine...C'est beaucoup plus compliqué que ça....
Ce Saint dont je parlais... Je l'ai rencontré. Il s'appelle Marc.Il a ouvert son Evangile et a souligné cette phrase :
« Il y a au milieu de vous quelqu'un que vous ne connaissez pas. »
(Evangile selon Saint Marc)
Une phrase qui se lit entre les lignes....A méditer, surtout pour une agnostique comme moi...

Anonyme a dit…

Difficile de lire entre les lignes d'un passage qui n'en comprend qu'une.... de ligne. Il y a bien longtemps que le mécréant que je suis a cessé d'explorer la bible et ses délicieux passages obscurs, les Evangiles et autres religieux pour y touver des repères. Je sais que j'ai tort car il existe une sagesse ancienne dans ces textes. Hélas, aborder cette sagesse ancestrale exige d'admettre bien trop de postulats et de supporter bien trop de parasites, sans oublier le poids de l'histoire.
Les enfants du Livre resteront toujours divisés...........