Rencontre du dimanche matin

Aujourd'hui, comme je n'ai rien à dire (pour ne pas changer), je vais vous raconter ma matinée (passionnant, non ?)
Après un lever difficile et un petit déjeuner de biscottes au froment, je suis allé faire le marché. Si vous êtes attentifs, vous avez noté que je n'ai pas parlé de douche, bien que j'en ai pris une. C'était juste pour voir si vous suiviez !
Mais je m'égare (comme ont dit en Grèce !)

Arrivé au Monoprix, je sors ma liste de courses (oui, je fais une liste de courses, comme tout célibataire qui se respecte) et je croise une charmante jeune femme au rayon yaourts, qui ne me laisse pas indiférent (la jeune femme, pas le rayon yaourts). Elle doit avoir une quarantaine d'année (et j'ai bien dit jeune femme car elle l'est effectivement d'aspect), les cheveux chatains, un visage assez anodin, un peu sec mais pas désagréable, les yeux noisette et curieux, la silhouette mince, un popotin, comment dire, généreux, pas mince mais très joli et bien moulé dans un pantalon noir, une poitrine comme je les aime, petite, sans doute un 85B, bref, une chamante jeune femme tout à fait à même de me séduire.

Tout en faisant mes courses, je décide de la suivre discrètement (dans la mesure où je suis capable d'être discret) mais pas trop non plus, de manière à ce qu'elle se rende tout de même compte qu'elle me plait (c'est difficile, la séduction de supermarché). Ayant épuisé ma liste de courses (j'ai pas oublié le PQ ? Ah non, c'est bon.), et comme je l'ai un peu perdue de vue, je la recherche dans les rayons et je m'aperçois qu'elle est déjà en tain de faire la queue à une caisse. Ni une, ni deux (ni trois non plus), je me dirige vers cette caisse et me mets juste derrière elle. Je la regarde, elle fait semblant de regarder dans le vague quelque part derrière moi mais je sens bien que du coin de l'oeil elle me regarde aussi. Je vois qu'à sa main gauche il n'y a pas d'alliance. Je profite de ce moment d'attente pour jeter un oeil dans son caddie. Des corn-flakes, du coca, un concombre, d'autre choses que je n'ai pas bien vues. A priori un caddie de femme seule, à moins qu'il ne s'agisse de courses d'appoint. Elle passe ses achats à la caisse (le caissier est un homme, jeune, une vingtaine d'années, les yeux bleux, plutôt mignon je trouve, bien que je n'ai pas d'affinités pour les hommes). Elle paie et prend tout son temps pour ranger ses achats. On se regarde. Elle part finalement, non sans me lancer un dernier regard, pendant que je passe les miens, d'achats, à la caisse. Je crois que le caissier a vu notre manège, il me sourit mais c'est son habitude, il est sympa, comme type. Elle part à l'autre bout du magasin pour poser son caddie (et mettre ses courses dans son cabat bleu). Il y a une sortie en face des caddies. Malgré ça, elle refait toute la longueur du magasin et passe juste devant la caisse où je suis. Nos regards se croisent une seconde dernière fois et elle sort par l'autre issue du magasin. Une fois mes courses payées, je sors par la même issue qu'elle, et la recherche dans tout le marché (nous sommes dimanche matin et c'est jour de marché, la rue est piétonnière, l'ambiance familliale et bonenfant). Je la recherche et ne la retrouve pas. Cette rencontre se termine là. Elle reste pour un petit instant dans ma mémoire, je sais qu'une autre « charmante passagère » va la remplacer dans le courant de la semaine, car comme dit le dicton « loin des yeux, loin du coeur », mais elle a embelli mon dimanche. J'espère qu'il en est de même pour elle. Nous ne nous reverrons pas, pourtant j'ai bien senti que quelque chose aurait pu se passer entre nous.
J'aime les dimanche matin, j'aime les jours de marché, j'aime mon Monoprix de quartier.