mardi, décembre 02, 2008

La honte et la nausée

Je donne ci-dessous la copie d'un article que j'ai lu ce midi et qui m'a horrifié. J'avais été choqué en voyant sur le net la scène d'une enfant de 5 ans sortie de sa classe par la police américaine, et je m'étais dit : heureusement, ce genre de choses n'arrive pas chez nous... aujourd'hui, je m'aperçois que si, et je trouve ça tout simplement dégueulasse. Voici l'article.
Rico

La honte et la nausée

Rafles de sans-papiers jusque dans les écoles

lundi 1er décembre 2008, par Olivier Bonnet

"Vous avez remarqué qu’il n’y a plus d’arrestations devant les écoles et dans les écoles", prétendait Brice Hortefeux au micro de France Inter le 8 septembre dernier. "Il n’y a pas eu une seule fois une interpellation à proximité des écoles", jurait encore le ministre de la Persécution des Etrangers le 30 octobre. Menteur ! "Selani et Vjolce Vera, albanophones de nationalité serbe, sont arrivés en France en 2003 comme demandeurs d’asile. Leurs deux enfants, Marseda (8 ans) et Armen (7 ans) sont scolarisés à l’école Ferdinand-Buisson de Montauban. C’est là que le plus jeune des enfants a été arrêté contre la volonté des resfenseignants à qui la police a d’abord tenté de faire croire que les parents avaient eu un accident puis affirmé détenir une commission rogatoire qu’elle n’a toutefois pas montrée", raconte Dominique Liquette de RESF. Les faits se sont déroulés le 25 septembre et le récit en est terrifiant : "Deux policiers se sont présentés dans l’école. Ils se sont adressés au directeur en lui déclarant que les parents d’Armen avaient eu un accident et qu’ils venaient chercher l’enfant. Le directeur, inquiet, après de nombreuses questions sur l’état de santé des parents, s’est finalement entendu dire que les parents étaient au commissariat de police de Castelsarrasin. Il a donc refusé de laisser partir l’enfant en l’absence des parents. Puis il en a référé à son inspecteur d’académie qui l’a d’abord soutenu. Après des contacts entre la police et l’Inspection académique, cette institution de l’Education nationale a affirmé au directeur de l’école qu’il y avait une commission rogatoire pour placement d’enfants et que l’enfant devait être remis aux policiers. C’est ce qui s’est passé : Armen, 7 ans, a quitté l’école, encadré des deux policiers en uniforme et en armes, au milieu des autres enfants et des parents en pleine sortie des classes. A ce jour, personne n’a vu cette commission rogatoire. L’enfant a été conduit au commissariat, et malgré la promesse faite, il n’a pas été présenté à ses parents. Marseda, sa sœur aînée, a été violemment arrachée à ses parents, et les deux enfants ont été placés en foyer par l’aide sociale à l’enfance. Avaient-ils une ordonnance de placement ? Elle ne figure pas, en tout état de cause, dans le dossier de la famille que l’avocat détient. Dès mercredi midi, la famille, parents et enfants, ont été placés en Centre de Rétention Administrative. Les conditions de l’arrestation et la détention sont un traumatisme majeur pour ces enfants et leurs parents. L’inspection académique aurait demandé aux enseignants de ne pas témoigner par rapport à ce vécu".

sans-papier cartableRebelote le 27 novembre.

"Une première en Isère : des enfants raflés à l’école. Hier s’est produit un fait très grave à l’école du Jardin de Ville, à Grenoble. A 15h 45, un père de quatre enfants (un moins de trois ans, deux scolarisés en maternelle et un en CE1 à l’école du Jardin de Ville) est venu, accompagné de deux policiers en civil, chercher ses enfants, pour "un rendez-vous en préfecture", ont compris les enseignants. A 19h, on apprenait que la famille au complet était au centre de rétention de Lyon. Ils y ont dormi. Ils étaient injoignables hier soir. On a réussi à les joindre tôt ce matin aux cabines téléphoniques du centre de rétention (qui, rappelons-le, est une prison). Ils étaient paniqués. On a prévenu le centre que la CIMADE, seule association ayant le droit d’entrer dans les centres de rétention, irait voir la famille ce matin. Arrivés au centre, les militants de la CIMADE les ont cherchés, sans succès : la famille était en route pour l’aéroport, leur avion décollant une demi-heure plus tard. Nous n’avons rien pu faire, nous attendions que les militants des la Cimade comprennent la situation de la famille, afin de pouvoir les Aider en connaissance de cause. Ils ont été expulsés ce matin. Leurs chaises d’école resteront vides. C’est une première en Isère : la traque des étranger-e-s pénètre dans les écoles. Les seuls enfants en situation irrégulière sont ceux qui ne sont pas à l’école. Nous vous demandons de bien vouloir faire circuler cette information le plus largement possible. Personne ne doit pouvoir dire "on ne savait pas" : RESF 38.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Mouais....Enfin moi les journalistes qui font des copier coller de sujets réchauffés, je m'en méfie. Les faits, d'une part, sont tous survenus en 2007, soit il y a plus d'un an. D'autre part, les faits initiaux ont été relatés par un syndicaliste gauchiste qui se fout complètement de l'objectivité ou de la réalité et qui n'a pas hésité à arranger les faits "à sa sauce" afin de pouvoir les brandir comme la preuve que les théories qu'il défend sont forcément les bonnes et que le combat qu'il mène est forcément dirigé contre une forme de pouvoir fasciste identique, dans ses manières, à celle pratiquée autrefois par Hitler. J’emploie le terme gauchiste pour désigner de façon globale les radicaux de tous poils qui se baladent à gauche. Je préfère le préciser car personnellement, je n’ai rien contre les gens qui votent à gauche. Je ne suis personnellement ni à droite, ni à gauche. Ni même au milieu. Mais les idéalistes marxistes staliniens qui roulent dans des bagnoles que je ne pourrais jamais me payer en donnant des leçons de morale sur la façon de conduire la politique sociale d’un pays, ça me fatigue. Leur logique se mord la queue et ils tournent en rond en s’auto félicitant des bonnes idées qu’ils auront .Et je ne trouve pas ça positif. Ni compatible avec l’action concrète et les solutions viables.
A les (sous… Ou saoul ?) A les entendre, l'état emploie la Police, la Police c'est la répression, la répression c'est liberticide et donc, quand la police fait quelque chose, c'est forcément une rafle puisqu'elle est à la solde d'un gouvernement qui, bien qu'élu par la moitié de notre pays, est forcément fasciste.

Et moi, ces amalgames à deux balles, franchement je trouve cela désolant.

Parce que, quelque soit l'évènement, il est toujours tourné de telle façon qu'il puisse abonder dans le sens des théories de ces personnes qui prônent le retour à un communisme communautaire où tout le monde partagerait tout avec tout le monde (sauf en ce qui concerne leurs propres biens, qu'ils garderont car le capitalisme c'est pas bien mais c'est pratique quand même), où on élèverait des chèvres dans le Larzac et où l'on vivrait des revenus de la vente des fromages faits par les susdites chèvres (et ça, c'est de l'exploitation... Et le droit des animaux à disposer de leurs corps, alors ?). Enfin tout le monde sauf eux car comme ils contestent le fonctionnement de la société actuelle via leurs ordinateurs achetés à crédit à la FNAC , ils ont quand même besoin d'un minimum de confort....Je globalise, certes, mais c'est pour souligner le caractère radical et rigide des discours bien souvent tenus dans l'ensemble des médias par ce genre d'individus, propos radicalisés qui me semblent difficilement compatibles avec une quelconque ouverture ou évolution. Il faut aussi savoir s'adapter à son temps, à son époque. Et surtout avoir les pieds bien ancrés dans la réalité. La vraie. Pas celle idéalisée…

Pour ce qui est des faits dénoncés, je rappelle de façon très schématique que l'Etat donne d'abord priorité à ses nationaux ou aux étrangers autorisés à séjourner ou travailler sur notre territoire. Que l'immigration illégale dans notre pays a été estimée en 2004 à quelques 400 000 personnes. S'agissant d'un chiffre noir (sans jeu de mot) , il est plus probable que ce nombre estimé est bien en deçà de la réalité. Que les textes prévoient qu'une personne qui réside sans droit ni titre sur notre territoire est d'abord priée de le quitter sans aucune contrainte. Il est toutefois sommé de le faire quand son comportement crée un trouble à l'ordre public (commission d’infractions) .Que si les autorités constatent (parfois au bout d'un temps très long, car le principe est la confiance) que la personne n'a pas respecté cette demande, une procédure d'expulsion peut être envisagée. Celle ci, fortement réglementée, prévoit la possibilité de recours qui font parfois durer des années les dites procédures. Durant toute cette période, l'irrégulier est pris en charge financièrement par l'Etat , c'est à dire, en définitive, par le contribuable (hébergement, soins, éducation, avocat, etc...).C'est donc lui qui règle notamment la note pour que les enfants de ces personnes aillent à l'école. Au terme des procédures, si un retour dans son pays ne représente aucun danger pour lui, l'irrégulier peut être expulsé. Sauf s'il est atteint d'une maladie particulière comme le Sida ou l’hépatite. Dans ces cas particuliers par exemple, il est également pris financièrement en charge par le contribuable.
Donc la question, dont la réponse est souvent éludée par les « gauchistes », de savoir quelles sont les priorités d'un pays en matière sociale, est, me semble- il, plus qu'évidente, elle relève du bon sens et de l’équilibre. Notre situation économique ne peut nous permettre de résoudre à la fois les problèmes des personnes en situation régulière en France (faillites personnelles, endettement des familles, crise du logement, chômage, personnes démunies ou vivant en deçà du seuil de pauvreté, etc...) et ceux des personnes en situation irrégulière. La France n'étant pas l’Eldorado, il faut bien faire des choix et prendre parfois des mesures fermes afin notamment d'éviter d'encourager une immigration irrégulière encore plus massive qui n'arrangerait ni la situation des "réguliers" ni celle des "irréguliers", voués, de par leur clandestinité, à vivre d'expédients, que ce soit par le biais d'une soumission à des conditions d'hébergement ou de travail esclavagistes ou par la commission d'infractions permettant de leur rapporter de l'argent. Régulariser tout les irréguliers est une pure utopie et ne conduirait qu'à la catastrophe financière du pays. On ne peut malheureusement accueillir toute la misère du Monde.

Quant à cette corde "sensible" qu'utilise l'auteur en dénonçant des "rafles" d'enfants dans les écoles, il ne faudrait pas oublier que d'une part les conventions européennes et internationales donnent le droit aux étrangers de ne pas être séparés des membres de leurs familles. Alors, que fait on ? Les parents doivent être expulsés, que fait-on des enfants ? On les fout dans un foyer jusqu'à leur majorité et on les sépare peut être à tout jamais de leurs parents ? Super idée ça ! Mais à mon avis, les intéressés ne seraient pas d'accord...
Régulariser tout le monde ? Cela augmenterait encore le flux de l’immigration. A la moyenne de 20 à 30 000 personnes par mois, on finirait par exploser socialement. Car cela ne créerait pas plus d’emplois. Et il faudrait financer les besoins de populations qui arrivent parfois sans aucune qualification pour travailler ou qui ne parlent pas le français. Et qui va payer pour ça, dans un pays où le chômage a déjà explosé ? Ou la classe moyenne s’en sort déjà à peine et tend à se paupériser ?
Alors, que fait on de tous ces gens là ? Il faut bien faire un choix. Celui des gauchistes est souvent de ne pas en faire. Ils préfèrent contester et critiquer. Mais qu’apportent ils comme solutions réalistes et pouvant être appliquées sans ruiner l’économie du pays ?
C’est certainement pas en vendant des fromages de chèvres qu’on va y arriver en tout cas.
Quant à certains parents « irréguliers « qui obligent leurs enfants à aller mendier dans la rue ou à commettre des délits car ils savent que la loi française ne pourra les punir au regard de leur minorité, je ne trouve aucun argument justifiant leur maintien dans notre pays. Ils ne le font pas chez eux, je ne vois pas pourquoi ils seraient autorisés à le faire dans notre pays. Et ce que certains font subir à leurs enfants, utilisés uniquement comme sources de revenus, aucun argument au monde ne pourra le justifier.
D'autre part, les placements, que ce soit en foyer, en centre de rétention, ou les prises en compte par les services de Police dans ce genre de situation sont toujours ordonnés par un acte des autorités judiciaires, ceci au terme de procédures très protectrices des droits. Quand il faut exécuter une décision de Justice, il faut bien que quelqu’un le fasse. On ne va pas demander ça au boucher du coin, évidemment. Y’a des gens prévus pour ça, comme les gendarmes, les policiers, mais aussi, dans d’autres cas, les huissiers ou les inspecteurs des impôts…Bref, les représentants de l’Etat. Et les policiers ne viennent pas "rafler" mais obéissent à un ordre des autorités. Et le font comme ils peuvent. Eux aussi ont des enfants… Ce n’est certainement pas facile mais il faut bien le faire. Et c’est certainement peu populaire. Mais il faut bien agir à un moment. Sinon, ben chacun fait ce qu’il veut et on retourne à la loi préhistorique de « c’est celui qui cogne ou crie le plus fort qui a gagné ». On laisse tout faire et chacun fait sa loi. Ce n’est pas vraiment social…Je dirais même que c’est anti social (merci Trust !) Et c’est très certainement un bel exemple de chaos, genre MAD Max le retour du come back…..
Que les membres de l'éducation nationale qui votent « à gauche toute » ne soient pas d'accord avec ce genre de décisions au regard, non pas d'un idéal de liberté comme ils le prétendent mais bien car l'ordre émane d'une source politique adverse, ne les autorisent pas néanmoins à raconter n'importe quoi. A les entendre (lire dans le cas présent), les policiers sortaient manifestement tout droit des locaux de la Gestapo. Sans aucun doute ont-ils torturés les enfants après les avoir sortis de leur classe par les cheveux. D’ailleurs, ils les ont exécutés par la suite……Franchement, moi ce genre de propos plein de sous entendus malsains, je trouve ça à gerber, ça me fout la nausée.
Parce que c'est bien beau de brandir l'étendard de la liberté mais, quand la gauche était au pouvoir, elle pratiquait aussi des expulsions, de la même manière. Et ça, ils ne s'en sont jamais vantés. Et les gauchistes se gardent bien de le rappeler. C'est bien la preuve pour moi que la théorie des Droits de l'Homme qui est censée être à la source de leurs arguments n’est souvent qu'un prétexte à la contestation politique systématique et sans nuance du pouvoir en place quand il ne leur convient pas. C’est aussi ce que j’appelle personnellement de la manipulation. Et moi, ça me fout la honte de constater que mes propres concitoyens se servent de nobles idéaux pour tenter de manipuler l’opinion. Et je serais curieuse de savoir combien d'entre eux se porteraient volontaires pour accueillir des irréguliers chez eux pour pallier aux expulsions qu'ils dénoncent. Je ne parierai pas grand-chose là-dessus….
Alors on peut aussi argumenter que l’Etat qui autorise ce genre de pratiques est un état fasciste. Donc, en suivant cette logique, à chaque fois qu’un « gauchiste » aura décidé de commettre une infraction, qu’il ira à l’encontre des règles fixées dans un pays, lui demander d’arrêter ou même l’arrêter car il aura enfreint les lois en vigueur dans le pays sera une manifestation du pouvoir fasciste… En gros, c’est leur logique… Si je vote à droite et que je casse une voiture, je suis un délinquant. Si je fais la même chose mais que je vote à gauche, c’est un acte anti liberticide…. Non, mais franchement, faut arrêter de se masturber le champignon, hein… Les lois doivent être respectées par tous et les gauchistes ne sont pas dispensés de cette obligation. Sinon, ça s’appelle le chaos. Ou l’anarchie. Ce qui en arrangerait bien certains. Comme ça , le pouvoir leur reviendrait. Ce n’est qu’une question d’intérêts…. Et ne me dites pas que nous sommes justement dans un état fasciste. Parce que si c’était le cas, tous les gauchistes seraient déjà morts ou en prison. Faut-il rappeler qu’ici, ce n’est pas la Chine, mais la France… C’est la différence. Qu’on peut difficilement voir quand on passe son temps à se contempler le nombril….
Enfin, que l’avocat n’ait vu ni commission rogatoire ni ordonnance de placement dans le dossier m’étonnerait fort. C’est d’ailleurs impossible juridiquement parlant qu’un tel acte n’existe pas préalablement à la mise à exécution de telles décisions. Mais comment, pour le péquin moyen, vérifier la réalité des propos tenus puisqu’il n’aura jamais accès au dossier de l’irrégulier ? Mais s’agissant surement d’un avocat faisant partie du même mouvement que le journaliste (c’est souvent le cas) , il ne va évidemment pas aller à contresens des affirmations de son mouvement, quand bien même elles seraient inexactes. Et de même, si c’est un avocat payé par l’Etat, pardon par le contribuable, il ne va pas couler son fond de commerce ou du moins, il a tout intérêt à ce que les procédures durent le plus longtemps possible pour faire un maximum de pognon. Et s’il peut se faire de la pub en plus, c’est tout bénef’. Avocat, cela peut être une profession de foi mais c’est avant tout une histoire d’argent.

Enfin, Rico, je vois que tu suis l’actualité et que tu tentes par tous les moyens d’augmenter la fréquentation de ce blog (9 visiteurs). Après les sympathisants japonais, tu flirtes avec les gauchistes qui reviennent temporairement à la mode, actualité oblige. Mais bon, bien que cela soit très noble de ta part, j’ai une meilleure idée. Il suffirait de claquer les mots « Ile de la Tentation », « Star Academy », « pognon » dans un post pour constater une augmentation importante et immédiate des stat'. Et oui, car les mots « liberté », « égalité », « fraternité » ne font manifestement plus recette.
ShadowS

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:)

Anonyme a dit…

Tout ça pour dire ce que j'aurais pu résumer en quelques phrases qui auraient été peut être mal comprises: "tout est relatif" et "attention , crier le mot liberté peut aussi être une manipulation ou un extrémisme".

Tout ça pour dire que la honte et la nausée ne sont pas forcément l'apanage des gauchistes.

Mais c'est bien, ça permet d'ouvrir le débat. Enfinun blog intéressant et intelligent ! :)

Vive Nawac !

Anonyme a dit…

Dès que j'ai 5 minutes je lis attentivement ton commentaire. J'aime déjà ton second com "la même".
A bientôt sur ce blog.
Rico.